SOUTENEZ UNE AGRICULTURE ÉCOLOGIQUE ET INNOVANTE.
- lesabeillesdfmc15
- 24 janv. 2017
- 8 min de lecture

Où trouver la pétition? : ici : https://bluebees.fr/fr/petition
ARTICLE EXTRAIT D'UNE NEWSLETTER DU PROFESSEUR JOYEUX :
Soutenez l’agriculture de demain, c’est capital pour notre santé ! La qualité des produits que l’on mange dépend de chacun d’entre nous. Je le savais intellectuellement, mais je viens de le toucher du doigt grâce un couple ami, Bernard et Linda G. Lors d’un dîner super bio, ils m’ont fait connaître les fondateurs de Fermes d’avenir et de La ruche qui dit Oui !. Ce sont de jeunes agriculteurs ou jardiniers motivés, vrais écologistes, conscients d’être acteurs de notre santé et de celle de nos familles. Pas de syndicat agricole, pas de Crédit Agricole pour prêter à des taux impossibles à suivre. Seulement de l’énergie dans les mollets et au bout des doigts, de l’intelligence imaginative et créative. Treize agriculteurs ont été sélectionnés, un par grande région. Des jeunes déterminés qui en ont assez de l’agriculture productiviste, des grands semenciers exploiteurs, agents des maladies de civilisation que je rencontre chaque jour et de plus en plus fréquentes. Anticiper, préparer l’avenir avec un nouveau modèle économique Fermes d’Avenir www.fermesdavenir.org est une association loi 1901 engagée dans le développement de l’agro-écologie et de la permaculture sur les territoires. Elle a créé une microferme expérimentale en Touraine pour évaluer le modèle économique et la pertinence écologique de ce type d’agriculture, en partenariat avec AgroParisTech/INRA. En parallèle, l’association souhaite promouvoir et accompagner les agriculteurs, organise des formations, et soutient les expériences de transition et de mutualisation. « Toutes les innovations proposées ont à cœur de réduire l’impact environnemental de l’agriculture, d’améliorer les conditions de travail, de rendre ce métier plus accessible, plus désirable aussi », se félicite Maxime de Rostolan, fondateur de Fermes d’avenir. La Ruche qui dit Oui ! www.laruchequiditoui.fr est un outil de vente en ligne créé en 2011 pour développer les circuits courts. La plateforme favorise les échanges directs entre producteurs locaux et communautés de consommateurs qui se retrouvent régulièrement lors de petits marchés éphémères. Le réseau compte déjà 700 Ruches ouvertes et fédère près de 4000 producteurs partout en France. « On ne trouve pas de drone ni de technologies ultra sophistiquées, mais de l’intelligence partagée, des énergies renouvelables, de l’écologie appliquée à l’agro-économie, de la mutualisation et du travail collaboratif. De bons ingrédients pour écrire l’avenir », renchérit Guilhem Chéron, excellent jardinier, cofondateur de La Ruche qui dit Oui ! Ils sont très proches de Terre de Liens, de l’Association pour le développement de l'emploi agricole et rural (ADEAR), des Centres d'Initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural (CIVAM). Il ne s’agit pas de la Politique agricole commune (PAC) au niveau européen qui étouffe l’agriculture et ses acteurs, mais d’une Politique agricole collaborative, ou citoyenne, destinée à déployer massivement l'agro-écologie sur les territoires. À l’heure où l’agriculture productiviste est dans l’impasse – Monsanto licencie –, les autres grands semenciers et les lobbies des pesticides font marche arrière, il faut préparer l’avenir. Des emplois écologiques dans l’agriculture de demain Fermes d’Avenir et La Ruche qui dit Oui !, proposent donc un modèle économique viable pour l’agriculture de demain. Les acteurs s’engagent dans la commercialisation en circuits courts. Ils prennent soin de la nature, donnent du goût à ce qu’ils produisent, créent de l’emploi et délivrent du bonheur. La santé est aussi leur préoccupation en évitant les toxiques : insecticides, pesticides et fongicides. Ils font confiance à la nature. Plus de 200 dossiers issus des quatre coins de l’Hexagone ont été examinés par les deux associations pour sélectionner un projet par grande région : des jeunes, la plupart de moins de 35 ans, de tous les horizons, des femmes nombreuses (notamment en Corse avec 80 % de candidatures féminines), tous portés, motivés par l’agro-écologie. La permaculture, l’agroforesterie, l’agriculture biologique, les techniques de conservation des sols et la biodiversité figurent en tête des projets. Les résultats du concours lancé en mai 2015 pour soutenir 13 projets représentatifs de l’agriculture de demain sont désormais connus. C’est en région Poitou-Charentes/Limousin/Aquitaine, Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon et Auvergne/Rhône-Alpes que les candidatures ont été les plus nombreuses, avec plus d’une trentaine dans chacune d’elles. De la Manche aux montagnes corses : une belle diversité Les 13 projets lauréats : Bretagne / Saint-Dolay, Morbihan / Ferme du meunier : énergie au petit lait. Au cœur du Morbihan, Pierre souhaiterait s’équiper d’un microméthaniseur. Objectif ? Transformer le lactosérum de la fromagerie en biogaz et ainsi alimenter sans une goutte de pétrole ni un gramme d’énergie nucléaire le véhicule de livraison, la fromagerie, la cuisine de la ferme et le séchoir mobile à millet et sarrasin. Centre / Broué, Eure-et-Loir / Ferme d’Orvilliers : la Beauce version bio. La Beauce ne connaît que la grande culture intensive. Benjamin, Adrien et Hélène prennent un tout autre chemin. Ils convertissent leur exploitation en bio, plantent des arbres, font de la recherche participative, changent leurs céréales en pain. Bref, inventent un nouveau destin pour la plaine. Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon / Riverenert, Ariège / Les jardins d’Illas : chevaux électriques. Imaginez un cheval producteur d’électricité. En Ariège, Guillaume et Mélina relancent la trépigneuse, une machine à faire trotter les chevaux et sortir des watts. Autoconstruite, facilement reproductible, elle permettra de produire de l’énergie quasi gratuite et de rendre la ferme autonome en énergie. Champagne-Ardenne, Alsace, Lorraine / Schopperten, Bas-Rhin / Ferme du Vieux Poirier : champignons aux écrevisses. Puisque leurs terres alsaciennes sont chaque année inondées, Charles et Lauriane vont creuser un étang. Dans l’eau, ils vont élever des écrevisses. Et pour faire un peu d’ombre aux crustacés, ils vont planter des fruitiers. Qui dit troncs dit champignons… Lauriane va se lancer dans la culture de cèpes et de shiitakés. Une superbe agriculture circulaire où les déchets des uns font le bonheur des autres. Normandie / Le Val Saint-Père, Manche / Ferme du Petit changeons : paysans-cuisiniers. Un agriculteur a besoin de 35 hectares pour vivre, clament les statistiques des instances agricoles. À contre-courant et vue sur les marées du Mont Saint-Michel, Marie, Emeric, Camille et Kevin inventent sur 18 hectares une nouvelle agriculture collective et souhaitent ouvrir bientôt leur propre restaurant 100 % fermier. Provence-Alpes-Côte d’Azur/ Chabottes, Hautes-Alpes / Le Rucher des noisetiers : des abeilles et des hommes. Leurs abeilles ont trop souffert, ils ne veulent plus les faire voyager. Dans la vallée du Champsaur, Clémentine et Jonathan font le choix d’une apiculture sédentarisée. Leurs abeilles, ils souhaitent les nourrir aux bonnes fleurs qu’ils auront fait pousser dans leur future serre bioclimatique. Pays de la Loire / Durtal, Maine-et-Loire / Ferme des Petits pas : cultures au pluriel. « L’idée générale est de donner à la ferme une fonction nourricière en ne la spécialisant pas », explique Jérôme installé dans le Maine-et-Loire. Cette polyvalence est aussi valable pour les aménagements de la ferme qui peuvent assurer plusieurs fonctions : serre-séchoir, serre-poulailler, éolienne pour pomper l’eau… Ingénieux non ? Nord, Picardie / Devise, Somme / Légumes de l’Omignon : conserverie participative.L’écologie, le collaboratif, l’innovation font partie des fondations de la ferme de Nicolas. En Picardie, l’ex-informaticien convertit peu à peu toutes ses terres à l’agriculture biologique. À l’avenir, il imagine une conserverie participative pour créer avec petits et grands chefs des soupes de légumes, des chips de kale et des miels pops de la ferme. Bourgogne, Franche-Comté / Vernot, Côte d’Or / L’escargot bourguignon : production low carbone.Ça pourrait être l’alimentation du futur tellement la production d’escargots ne pèse pas lourd sur les ressources de la planète. À deux pas de Dijon, Frédéric souhaite faire d’une pierre deux coups : planter un verger comestible pour diversifier sa production et abriter ses bêtes à cornes. Poitou, Limousin, Aquitaine / Moncrabeau, Lot-et-Garonne / Au rythme des saisons : agriculture collective. Pourquoi rester seul dans son coin quand on peut unir forces et compétences ? Maraîchers-musiciens, Paul et Maxime fédèrent un grand nombre d’agriculteurs du Lot-et-Garonne autour de leur projet agriculturel. Un peu de musique, beaucoup de cultures pour redynamiser les campagnes. Auvergne,Rhône-Alpes / Lucinges, Haute-Savoie / La pensée sauvage : l’outillage open source.Grâce à un véritable partenariat passé avec les Amaps de Haute Savoie, Matthieu, Jérôme et Gwenaël ont du temps pour penser la terre. Avec l’atelier paysan, ils imaginent ces outils qui libèrent les paysans. Bientôt un culticycle, un vélo des champs qui sait aussi bien biner que planter. Corse / Zaffaranu, Cozzano / Bocca : la ferme connectée. Une ferme connectée au cœur des montagnes corses ? C’est bien le projet de Maria et Sylvain, producteurs de miel et de safran. Leur projet est de devenir une smart farm avec capteurs et analyses. Dans la vie réelle, ils comptent aussi accueillir le public dans leur ferme auberge bioclimatique. Ile-de-France, DOM / Arnouville-les-Mantes, Yvelines / Ferme d’Heurteloup : agriculture libère-terre. La terre comme bien commun : dans les Yvelines, Nicolas ouvre sa ferme à tous ceux qui veulent s’y ressourcer. Le projet prévoit d’organiser cette ferme partagée, de restructurer les bâtiments, de diversifier l’activité, d’organiser l’accueil et la formation. De contribuer à lancer un mouvement collectif et citoyen pour remettre le vivant au cœur de la société. Le détail des projets et coordonnées des lauréats sont disponibles sur demande. Un crowfunding intelligent qui ouvre des perspectives innovantes Les 13 fermes lauréates recevront à l’automne 10 000 EUR et jusqu’à 30 000 EUR en fonction des dons reçus sur la plateforme Blue Bees, spécialisée dans le financement de l’agroécologie. La collecte, qui vient d’être lancée, se poursuivra jusqu’au 23 novembre. Les 13 projets des lauréats y sont présentés, vidéos à l’appui, pour collecter un maximum de fonds. Blue Bees est la première plateforme de financement participatif française à avoir proposé des prêts rémunérés dès 2012. L’orientation agroécologique des projets s’est affirmée dès le départ en soutenant le commerce équitable ou les coopératives de producteurs bio dans les pays du Sud. Depuis octobre 2014, la plateforme s’est ouverte aux projets français et aux dons, toujours dans le secteur de l’agriculture et de l’alimentation responsables. Le fondateur de Nature & Découvertes est entré au capital à hauteur de 30 % en juin 2014. L'association Fermes d'Avenir fait donc bouger les lignes en lançant cette campagne d’information et de crowfunding. Elle donnera tous les arguments pour mobiliser des fonds auprès des investisseurs potentiels. N’hésitez pas à participer selon vos moyens. Ainsi vous démontrez tout ce que l’on peut attendre de ce premier acteur de notre santé qu’est l’agriculteur. L’objectif est atteignable : 300 000 EUR en 60 jours !
Pour contribuer, rendez-vous sur : Blue Bees, 13 Fermes d'Avenir. Des contreparties originales Chaque ferme lauréate met en jeu des paniers de produits, des journées de découverte du métier de paysan, ou des nuits à la ferme par exemple. Des personnalités engagées ont également accepté de donner un peu de leur temps et de leur image pour cette campagne hors-norme : les contributeurs pourront ainsi préparer et partager un repas, sur l’une des 13 fermes, avec au choix Marion Cotillard, Antoine de Caunes ou Pierre Rabhi, et si on me le demande, j’irai aussi pour bien montrer que l’agriculteur est le premier acteur de notre santé. J’ajoute des cours de cuisine avec, au choix, Alain Ducasse, Hélène Darroz ou Christophe Michalak, des cours de boulangerie avec Jean-Luc Poujauran (meilleur ouvrier de France), et un stage pour apprendre à faire ses semences à la Ferme de Sainte-Marthe chez Philippe Debrosses. La remise officielle des prix aura lieu à l’Unesco en décembre 2015.
La Ruche qui dit Oui ! et Fermes d’avenir vont désormais accompagner et suivre ces fermes-pilote tout au long de leur projet, car parmi les objectifs de ce concours figure celui de faire tourner les bonnes idées et d’essaimer. Evidemment, ils nous tiendront au courant. Vous êtes bientôt 600 000 à recevoir cette lettre chaque semaine. N’hésitez pas à la diffuser largement autour de vous. Toutes ces lettres que je vous ai écrites depuis deux ans sont sur mon site www.professeur-joyeux.com Très belle semaine à tous, Professeur Henri Joyeux La Lettre du Professeur Joyeux est un service d'information indépendant sur la santé, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public.
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